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  • : Le blog de Frédérique Ramos, poète.
  • : Ce blog a pour objet de partager mon univers artistique: Poésie, Musique, Arts...
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  • Frédérique STERNBERG-RAMOS
  • J'écris de la poésie depuis que j'ai quinze ans: c'est une passion! J'aime chanter (choeurs et chant lyrique au Conservatoire). Je prends aussi plaisir à dessiner et peindre, à lire, à écouter de la musique.
J'aime beaucoup les animaux et tous ces magnifiques paysages que nous offre la nature partout dans le monde...
  • J'écris de la poésie depuis que j'ai quinze ans: c'est une passion! J'aime chanter (choeurs et chant lyrique au Conservatoire). Je prends aussi plaisir à dessiner et peindre, à lire, à écouter de la musique. J'aime beaucoup les animaux et tous ces magnifiques paysages que nous offre la nature partout dans le monde...

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 16:19
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                          AI-JE LE DROIT ?
 
 
 
       Ai-je le droit d’écrire,
 
D’être nommé poète
 
Quand le monde qui vit
 
Va vers son agonie,
 
Et que je crée des mots
 
Comme on fait des tableaux,
 
Des phrases bien jolies
 
Nées pour plaire à l’esprit ?
 
 
 
Pendant ce temps, partout, la nature en colère
 
Veut conquérir la terre occupée par les hommes,
 
La mer monte et franchit leurs digues dérisoires,
 
Dévorant les maisons, emportant leur histoire,
 
Les rivières débordent, envahissant les champs,
 
Les granges, les vergers, les villages dormants,
 
Les pluies folles dévalent et charrient en torrent
 
Une boue sombre et lourde qui resculpte l’argile…
 
 
 
Et puis la sécheresse qui rend les sols arides,
 
Allume au creux des bois des incendies géants,
 
Ravage les pays, assoiffe leurs peuplades,
 
L’été de braise avale la force des terriens,
 
Brûle leur peau tannée, étouffe leurs cultures
 
Tandis qu’au long des pôles,
 
La glace immaculée aux profondeurs enfouies
 
Peu à peu se détache et glisse avec ardeur
 
Vers l’horizon lointain qui sent bon la chaleur,
 
Traînant en son exode invincible et cruel
 
Des ours aux yeux perdus qui ne comprennent pas…
 
        Et les courants marins vagabondent gaiement
 
Cependant qu’en secret, mystérieusement,
 
Les plaques tectoniques valsent et s’entrecroisent…
 
Des tsunamis s’élancent à l’assaut des rivages
 
La terre gronde et craque et s’entrouvre avec rage…
 
Aussi, les neiges tombent, engloutissent sans fin
 
De vastes territoires dont les routes s’effacent,
 
Ne laissant pour mémoire qu’une vallée de givre…
 
 
 
        Et puis ce sont les vents, les tornades géantes
 
Qui tournent en toupies ou galopent sans frein
 
Pareils à des troupeaux de beaux mustangs sauvages
 
S’amusant à broyer au long de leur passage
 
Tout ce qui fait obstacle à leur énorme élan…
 
 
 
Puis ce sont les volcans qui lancent vers l’azur
 
Leurs poussières fumantes et leurs feux de dragon
 
        Momifiant la matière en statues pétrifiées,
 
Changeant en musées d’ombre une forêt de villes…
 
 
 
Ai-je le droit d’écrire,
 
D’être nommé poète,
 
De parler de ces choses
 
Qui font mourir les hommes,
 
D’être vivant encore
 
Quand tant d’autres sont morts
 
Et d’aligner des mots
 
Comme on peint des tableaux ?
 
 
 
Oui, peut-être le puis-je,
 
En vertu de ce droit qui permet aux humains
 
De résister au mal en cueillant la beauté,
 
En lançant à tous vents l’écho d’une parole
 
Qui apaise les cœurs en les faisant rêver.
 
 
 
Mais il y a encore ces guerres sans répit
 
Ravageant des contrées,
 
Le fanatisme aveugle et ses jeux de terreur,
 
Les dogmes sans pensée qui veulent imposer
 
Aux âmes endormies de fausses vérités,
 
L’obscurantisme épais qui occulte la paix,
 
Et cette avidité qui sait bien se cacher,
 
Qui sous de faux semblants cherche à mieux posséder,
 
Le règne des tyrans, despotes meurtriers,
 
Dont la cupidité ne cesse de grandir,
 
Entravant tout bien-être et toute liberté…
 
 
 
J’en ai honte d’écrire,
 
D’être nommé poète,
 
De me gorger des mots comme d’un vin de fête,
 
De ne rien pouvoir faire pour changer tout cela
 
Si ce n’est soutenir tous ces vaillants héros
 
Qui agissent vraiment ici, là-bas, sans trève,
 
Pour nous sauver un peu de toute corruption
 
Et toute destruction.
 
 
 
Alors, en leur rendant hommage,
Il me semble, peut-être, avoir le droit d’écrire 
                    et me dire poète.
 
        
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