6 juin 2012
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LE TRIPTYQUE DU RAYONNEMENT (1)
Il chante au fond de l’âme
Des berceuses très tendres qui n’ont pas de paroles…
Sur le visage,
Il ne se montre pas avec ostentation,
Simplement il y peint, tel un nimbe fragile,
Une éclosion d’aurores…
Palpitant jour et nuit au rythme doux du cœur,
Il génère un bonheur serein.
On l’aperçoit parfois qui projette l’éclat
De sa flamme intérieure,
Comme une braise ardente couvant au creux du feu
Ses palpitations chatoyantes…
Il fait parfois songer à ces lampes mythiques
Que l’on rêve trouver en terre d’Atlantide,
Dont la lueur étrangère à tout courant visible
Rayonne d’elle-même une intense clarté
Aux blancheurs perpétuelles…
Il suscite l’envie, tel l’anneau du Gollum,
Mais son pouvoir n’est pas d’essence maléfique,
Bien qu’il soit tout-puissant, splendide, invulnérable…
Il est la clef de voûte, la pierre philosophale
Donnant sens à la vie : il est l’amour profond.
LE TRIPTYQUE DU RAYONNEMENT (2)
Les murs noirs enfermant l’esprit
Peu à peu se sont effacés
Tels des nuages en partance
Vers un ailleurs illuminé
Puis doucement se sont dissoutes,
Dans la poussière des souvenirs,
Toute brisure, toute fêlure
Qui nous taraudent et nous déchirent
Et peu à peu s’est éveillée
Cette douce lueur palpitante
Fine comme un grain de rosée
Qui reflète la paix divine,
Lentement le calice mystique
A fleuri au sein de tout être
Ouvrant ses beaux pétales d’or
Bien au-delà des mots, des dogmes,
Un geyser mauve et violet
S’est lancé jusqu’au bleu des nuées
Emportant nos pensées futiles
Et nos actes si infantiles
La compassion universelle
Qui nous relie tous d’âme à âme
S’est révélée telle un sésame
Etre une valeur essentielle
La lampe éclairant nos chemins
S’est enfin posée dans nos mains
Pour nous conduire avec bonheur
Vers la roseraie de nos cœurs.
LE TRIPTYQUE DU RAYONNEMENT (3)
Plus fort qu’une tempête ou bien qu’un ouragan
Plus fort qu’un tsunami ravageant cent pays,
Rien ne peut l’arracher
Des rivages du cœur
Où il s’est amarré
Par mille ancres d’acier.
Plus droit qu’un haut pilier des plateaux pétroliers
Il fore au fond de l’âme de grands soleils en flamme,
Plus précieux que l’or noir convoité par les hommes,
Il sème en leur esprit
Ses pierreries mystiques.
On ne sait le nommer que de mots imparfaits
Car sa pure nature est d’essence divine,
Il ressemble peut-être
A une boule chaude aux contours de lumière
Qu’on tiendrait dans sa paume
Tel un oiseau tout doux…
Il rayonne l’amour et la mansuétude
Et la vraie compassion des êtres fraternels.
C’est un trésor caché
Que chacun peut trouver,
Il suffit d’entrouvrir la conscience endormie
Pour voir, tel une étoile illuminant la nuit,
Sa beauté se répandre en reflets infinis…