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  • : Le blog de Frédérique Ramos, poète.
  • : Ce blog a pour objet de partager mon univers artistique: Poésie, Musique, Arts...
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  • Frédérique STERNBERG-RAMOS
  • J'écris de la poésie depuis que j'ai quinze ans: c'est une passion! J'aime chanter (choeurs et chant lyrique au Conservatoire). Je prends aussi plaisir à dessiner et peindre, à lire, à écouter de la musique.
J'aime beaucoup les animaux et tous ces magnifiques paysages que nous offre la nature partout dans le monde...
  • J'écris de la poésie depuis que j'ai quinze ans: c'est une passion! J'aime chanter (choeurs et chant lyrique au Conservatoire). Je prends aussi plaisir à dessiner et peindre, à lire, à écouter de la musique. J'aime beaucoup les animaux et tous ces magnifiques paysages que nous offre la nature partout dans le monde...

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 15:36
  Résultat de recherche d'images pour "enfant"         
                                          ENFANCES   (1)
 
  Deux grands yeux bien ouverts semblent scruter le monde :
Un gouffre de questions et d’émerveillements,
Tout commence en tendresse, en gestes caressants,
En sommeils prolongés, en câlins, en baisers…
Puis s’affinent les goûts, puis s’esquissent les pas,
Le tout-petit grandit et son sourire aussi…
L’enfance a épanoui ses pétales de soie,
Toute fragile encore de rosée d’existence
Et tout cela nourrit un désir de conquête,
L’irrépressible envie d’admirer toutes choses,
Car le soleil écrit des partitions d’or rose
Le soir, quand le couchant flamboyant et splendide
Eclaire le chemin qui revient de l’école.
On les peint en dessin sur des feuilles Canson
Avec un pinceau fou qui balaie la palette
Pour fixer la magie de l’instant disparu…
Puis le regard sérieux apprivoise les signes,
Les paroles des livres, les notes des solfèges,
Les codes se dévoilent à l’esprit impatient
De tout cueillir au vol comme on prend au filet
Un jeu multicolore d’agiles papillons.
Tout va si vite au gré des heures quotidiennes
Rythmant la vie d’enfant de l’école aux vacances !
C’est comme un tourbillon emportant pêle-mêle
Les paroles sucrées des mamans adorantes,
Les visages si doux des grands-parents aimants
Et les petits minois graves ou malicieux
Des copains de la classe aux tabliers froissés…
C’est l’ère-sortilège où planent des mystères
Qui sans cesse dans l’air flottent comme des ailes
On s’étonne, on demande, on mûrit et raisonne
Et s’en vont l’innocence et sa calme quiétude
Quand le monde semblait si simple et si parfait.
Ainsi passe l’enfance aux grands yeux de magie
Trop pressée de connaître un monde plus complexe
Oublieux de ses songes et de ses utopies…
Si l’on ose pourtant, tel un aventurier,
Plonger au plus profond de notre subconscient,
On y verra toujours, pur et resplendissant,
Fleurir le beau rosier de notre âge d’enfant
Dont les fleurs n’ont jamais cessé de parfumer
Les champs si transparents de notre âme candide
Toute embuée de grâce et de sérénité…
 
 
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                             ENFANCES   (2)
 
               Souvenirs de l’enfance aux couleurs des saisons,
Le temps apprivoisé se goûte lentement.
C’est l’automne aux tapis de feuilles mordorées
Sous la bise froissant les foulards trop légers,
Les arbres dépouillés de l’hiver et le gel,
Et les cristaux de neige accrochés aux fenêtres,
Les glissades, les cris, le silence tout blanc,
Ce grand dépouillement effrayant un peu l’âme…
Puis les bourgeons rosés du printemps renaissant,
Cette sève de fièvre emportant la conscience
L’image de l’aimé reflétée sur les cieux
Ondulant sur les eaux des lacs opalescents
Tandis que l’air caresse les vergers en fleurs…
Ont suivi les étés aux chaleurs de fournaise
Ensorcelant les sens sous leurs brûlantes braises…
Puis vint l’oubli des livres qui ne peuvent plus
Combler l’immense envie de dévorer la vie,
Les poèmes écrits nuit et jour en ivresse,
Le cœur immensifié qui s’élargit sans cesse
Amoureux d’horizons de plus en plus lointains,
Il y a eu parfois la perte des aimés,
Ce départ vers ailleurs que l’on ne comprend pas,
Le fracas des chagrins qui brisent l’avenir,
Nimbant de brume sombre un futur obscurci…
Puis à nouveau l’éclat des moments magnifiés
Quand l’existence enfin redevenue clémente
Rend à l’enfant confiant tous ses droits au bonheur.
Tout cela se bouscule au fond de nos mémoires…
Dans le grenier secret de chaque être sommeille,
Comme un tableau de maître en un musée précieux,
Le jardin de l’enfance à jamais éternel.
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                          ENFANCES   (3)


 Connaissez-vous ces jours où l’âme est en errance,
 
En quête d’aventure intime et mystérieuse
 
Quand, marchant par les rues, vous croisez des passants
 
Qui semblent eux aussi s’en aller au hasard
 
Au gré de leur humeur, n’importe où, quelque part ?
 
J’ai souvent, dans la ville, attrapé leur regard,
 
Etonné d’y trouver une trace d’enfance,
 
Comme une lueur enfouie qui éclaire en cachette
 
Leur visage sérieux, impassible ou hautain.
 
J’ai discerné les jeux du gamin malicieux
 
Tapi sous le chapeau d’un banquier affairé
 
Et les rires joyeux d’une fillette espiègle
 
Sous l’iris orageux d’une dame sévère.
 
Et plus je m’appliquais, plus je voyais surgir,
 
Comme en un rêve fou d’auteur surréaliste,
 
Ce moi superconscient ayant les yeux d’un âge
 
Où vivre flamboyait à chaque éclat de temps.
 
Oui, j’en suis bien certain, chacun aura beau faire,
 
Quel que soit son métier, son nom ou sa fortune,
 
Sa faiblesse apparente ou son pouvoir suprême,
 
Il ne pourra renier cette époque pastel
 
Qui paillette parfois de clarté sa prunelle,
 
Révélant en l’instant d’un battement de cil
 
L’insouciant enfant qui vit toujours en lui
Sensible et délicat, émouvant et fragile…
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                         ENFANCES      (4)

 

                    Enfances, parlez-nous de vous…

Fûtes-vous douces ou amères ?

Surtout, ne croyez pas, amis,

Que le seul fait d’être un enfant

Veuille dire un plaisir, un épanouissement,

Car il est une enfance au bord sombre des rues

Qui rôde dans la nuit loin des cocons douillets,

Sans parents pleins d’amour prêts à la protéger,

Une enfance qui pleure en solitude amère

N’ayant pas même envie d’ébaucher un futur,

Une enfance victime assommée par les coups,

Une enfance oubliée que les grands ne voient pas,

N’ayant pas même envie de parler avec elle.

Bien-sûr, heureusement, il en est de joyeuses

Qui courent dans les champs en riant aux éclats,

Qui dégustent la tarte aux fruits encore tièdes,

Qui dort, l’âme comblée, dans des lits de douceur

Où les rêves sont rêves et non pas cauchemars,

Où l’on ne tremble pas, où l’on n’a pas besoin

De songer avec peur aux maux du lendemain.

Que reste-t-il pour trace de ces jours passés

Qui ne reviendront plus émailler nos destins ?

Sont-ce des cicatrices ou des greniers heureux

Tout encombrés de jouets et de souvenirs tendres ?

Enfances, s’il est vrai qu’on ne peut rien changer

A ces temps révolus qui vous ont façonnées,

N’oubliez pas, surtout, que vous pouvez, adultes

Ecrire votre histoire comme vous le souhaitez

En lettres de courage, en pages de fierté

Pour un bonheur tout neuf que vous saurez créer.

                Image associée                    Image associée  

                       

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