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  • : Le blog de Frédérique Ramos, poète.
  • : Ce blog a pour objet de partager mon univers artistique: Poésie, Musique, Arts...
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  • Frédérique STERNBERG-RAMOS
  • J'écris de la poésie depuis que j'ai quinze ans: c'est une passion! J'aime chanter (choeurs et chant lyrique au Conservatoire). Je prends aussi plaisir à dessiner et peindre, à lire, à écouter de la musique.
J'aime beaucoup les animaux et tous ces magnifiques paysages que nous offre la nature partout dans le monde...
  • J'écris de la poésie depuis que j'ai quinze ans: c'est une passion! J'aime chanter (choeurs et chant lyrique au Conservatoire). Je prends aussi plaisir à dessiner et peindre, à lire, à écouter de la musique. J'aime beaucoup les animaux et tous ces magnifiques paysages que nous offre la nature partout dans le monde...

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 20:03
Pour écouter, placer la main sur le triangle à gauche.
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                            HISTOIRE  D’UNE  PERLE

 

 

 

                       

            Une très belle perle vivait auprès de ses sœurs autour du cou d’une dame fort jolie et fort élégante. Elles étaient de haute pureté et mesuraient de dix à douze millimètres de diamètre, ce qui est remarquable pour des perles.

         Mais un jour, le magnifique collier s’est coincé dans le col d’un chemisier blanc de satin et, en tirant un peu trop fort pour le dégager, la jeune dame l’a cassé. Toutes les perles ont roulé sur le sol. Heureusement, celui-ci était recouvert d’un épais tapis de laine aux motifs orientaux qui a amorti le choc car, vous le savez sans doute, la nacre est très fragile et se raye aisément. Après quelques temps d’une recherche attentive, la dame a retrouvé les grosses boules de son luxueux collier.

             Enfin ! C’est ce qu’elle a cru !

Mais, en fait, l’une des jolies perles blanches manquait. Elle avait effectué un grand plongeon au moment où le collier s’était cassé, et elle avait atterri, devinez où ?

           Eh bien, elle s’était retrouvée dans un pli du panier moelleux où dormait le chat. C’était un petit coin douillet où elle ne risquait pas d’abimer sa belle surface polie d’un blanc neigeux. Elle s’apprêtait donc à passer une nuit tranquille, un peu triste d’être séparée de ses sœurs, mais bien décidée à ne pas se laisser démoraliser. Rien ne se passa comme elle le pensait…

          Vous devinez pourquoi ?

Voici que le propriétaire du coussin douillet, le chat Belosiris, véritable chouchou de la maîtresse des lieux, venait de terminer un très bon repas de petites bouchées fines au poisson et se dirigeait vers son panier pour y faire un bon dodo.

          Le chat a des antennes, le saviez-vous ?

Il a tout de suite repéré la chose anormale dans son territoire . Du bout de son petit nez rose, il a eu vite fait de découvrir, dans le pli de sa couverture, la pauvre perle affolée qui s’y était blottie. Après l’avoir reniflée, puis l’avoir tournée délicatement de la pointe de la griffe et léchée d’une langue prudente, il a décidé que ce n’était pas une nourriture intéressante. Et –Dieu soit loué !- il n’a pas eu envie de l’avaler !

Il a jugé qu’elle était plutôt un genre de jouet « nouvelle mode » à essayer. Il a habilement calé entre ses dents le joli rond scintillant et a aussitôt emprunté son couloir secret menant au jardin. Il a alors déposé avec précaution la perle sur une dalle du jardin.

            Pourquoi là ? On n’en sait rien.

 

Il y a des secrets qui n’appartiennent qu’aux chats et qui ne nous regardent pas. Peut-être était-ce un cadeau à l’intention de « Lumisis », la chatte de la voisine, une belle persane aux yeux bleu-vert qui venait souvent bavarder avec lui, après le petit déjeuner « soucoupe-de-lait » du matin. Ensuite, Belosiris était reparti se coucher à pattes de velours en passant par le même chemin.

         Notre perle était-elle sauvée ?

Pas du tout, son aventure était bien loin d’être achevée…

          En effet, la dalle sur laquelle elle était posée n’était pas droite mais légèrement en pente et la boule nacrée s’est mise peu à peu à glisser…

La voilà repartie !

         Où s’en va-t-elle ?

Elle file maintenant à toute vitesse, elle a pris de l’élan et s’envole presque sur le chemin de dalles qui mène du jardin à la porte d’entrée. Là, elle ricoche d’un petit bond qui la propulse, à travers les barreaux de la barrière.

Et elle retombe, libre, sur le trottoir bordant la belle Avenue des Mimosis, joliment pavée de petites pierres rectangulaires un peu rosées.

Libre, libre, elle danse presque de petit pavé en petit pavé. L’un d’eux, plus gros que les autres, la dévie vers la gauche. Elle finit par se retrouver sous un banc qui est encadré par deux troncs d’arbres majestueux -probablement de très vieux platanes-.

         Elle est un peu inquiète, aurait-elle éraflé sa belle robe de nacre scintillante ? Elle s’est efforcée de bien viser à chaque fois qu’elle touchait le sol pour rebondir . Elle  s’est posée sur les deux petits trous de perçage où s’enfilait le fil du collier. « Je ne devrais pas être trop laide », se dit-elle avant de s’endormir, fatiguée de sa course folle et rêvant à des jours plus tranquilles…

 

          Le temps passe tout doucement…La nuit s’en va dormir… Et peu à peu l’aube se lève. La rue s’anime, des gens partent au travail, des boutiques s’ouvrent, des voitures circulent peu à peu… Bientôt, les enfants s’en iront à l’école.

          Sur le banc encadré de deux grands platanes, s’assied un petit garçon portant sur son dos un sac d’écolier, il  a l’air triste et tracassé. Il est un peu en avance pour aller en classe et il se donne quelques minutes de réflexion pour essayer de trouver une solution à son problème. Demain, c’est l’anniversaire de sa maman, ils vivent seuls tous les deux car le papa est  parti  vivre à l’étranger depuis maintenant deux ans. Le garçonnet voudrait offrir à sa maman un très joli cadeau pour lui faire plaisir et il a économisé tous ses euros d’argent de poche. Mais, même avec sa petite fortune, la vie est si chère qu’il n’a pu lui acheter qu’un modeste foulard aux couleurs gaies . Il aime tellement sa maman qu’il voudrait trouver une idée pour mieux la gâter.

          Soudain, son regard est attiré par un petit point lumineux sous le banc.

On dirait une luciole cachée dans l’herbe, comme on en voit, en été, par les soirées chaudes, quand la nuit est tombée.

               Sachez que le soleil, très malin, s’est débrouillé pour lancer l’un de ses reflets sur la surface polie de la perle afin qu’elle brille comme un joyau des mille et une nuits.

                Vous avez du mal à le croire, n’est-ce pas ?

       Pourtant, il arrive parfois que les éléments de la nature viennent secrètement aider un garçon triste ou une grande personne malheureuse.

                 Le jeune garçon, prénommé Vincent, plonge la main et recueille entre ses mains la belle perle qui, par miracle, n’a pas été rayée bien qu’elle ait parcouru une longue route.

Souvenez-vous : elle avait fait bien attention à ne pas se faire mal lorsqu’elle rebondissait sur les pavés.

« Quelle merveille, s’écrie Vincent, on dirait une vraie ! » Il est curieux d’esprit et il se souvient d’avoir suivi, à la télévision, un reportage dont le sujet était les perles de culture. Il l’examine sous toutes les coutures et reconnaît les deux petits trous qui permettent l’enfilage sur un fil. « C’est certain ! Elle vient d’un collier qui s’est cassé. Je me demande bien comment elle s’est retrouvée ici. Peut-être une dame l’a-t-elle perdue ? En tout cas, c’est impossible de savoir à qui elle peut appartenir ! »

Il ne va pas aller la rapporter au « Service des Objets Perdus », ce serait idiot !

Personne ne viendra chercher une seule perle égarée on ne sait où.

Vincent estime donc qu’il peut la considérer comme étant à lui.

Quel bonheur ! C’est comme un cadeau miraculeux qui vient résoudre son problème !

 

          Déjà, mille idées lui viennent en tête. Elle sera le cadeau parfait pour une adorable maman. Mais il va falloir d’abord patienter et, ensuite, on verra…

Il regarde sa montre. Vite, c’est l’heure d’aller en classe. Pas question d’être en retard. Il n’est pas loin de son école qui se situe à trois cent mètres sur le même trottoir. Il presse le pas et le voici devant le portail…

 

          C’est la fin de la journée, Vincent est resté à la cantine car sa maman travaille trop loin de la maison pour pouvoir rentrer lui faire à manger à midi.

Il est habitué à se débrouiller pour beaucoup de choses. Il est très sage et mûr pour ses dix ans car il sait qu’il doit, en l’absence de son père, soutenir sa mère. Le meilleur moyen de l’aider, c’est d’être sérieux et responsable afin qu’elle lui fasse confiance et qu’il ne lui cause pas de souci supplémentaire.

           Il  est 16 heures 30 quand il quitte son école. Normalement, il devrait rentrer tout droit chez lui. Mais il se trouve bien embarrassé : en effet, il voudrait se rendre à la superbe bijouterie : « Les Mille et une Nuits » qui est située un peu plus loin, au centre ville. Sa maman ne l’autorise pas à aller seul de ce côté de la ville car il y a beaucoup de circulation et, même s’il est prudent, on ne sait jamais… Un garçonnet de dix ans ne peut pas tout faire comme un adulte !

     

           Que décider ?

La perle que Vincent a soigneusement mise à l’abri dans son grand mouchoir bleu semble frémir et l’encourager… En une seconde, il fait son choix : la surprise pour maman passe en premier !

       Il tient bien compte de ses conseils et fait très attention car les automobilistes conduisent souvent comme des fous, il évalue bien le temps nécessaire pour emprunter les passages piétons. Enfin le voici arrivé à destination : devant la somptueuse vitrine des « Mille et une nuits ». Il jette un coup d’œil rapide sur les étalages éclairés par un nombre incroyable de spots discrets qui diffusent une lumière féerique sur les bijoux exposés. Il soupire : ce ne sont pas des cadeaux abordables ! Mais, peu importe. Maintenant, il doit se montrer courageux et surmonter sa timidité.

      Oui ! Vous pouvez rire ou du moins sourire ! Vous croyez peut-être que c’est facile pour un garçonnet de dix ans d’entrer dans un pareil magasin pour aller demander à des personnes très chic, à l’air très très sérieux, ce qu’il va demander ?

        Vincent pousse vaillamment la porte d’entrée. Une sonnerie se déclenche.

Tous les vendeurs sont en alerte, un client pénètre dans la boutique…

Le jeune garçon hésite. Il est tout seul face aux quatre adultes qui le regardent d’un air perplexe. Il serre instinctivement le mouchoir où est nichée la perle  et il lui semble –mais c’est sûrement une illusion- que la boule nacrée frémit favorablement quand il regarde droit dans les yeux le monsieur le plus âgé qui se tient derrière les présentoirs.

          Ce monsieur a des yeux bleu pâle avec un petit éclair malicieux qui, parfois, les rend plus vifs. Il a des cheveux gris blanc et un visage rond. A part cela, il est vêtu d’un costume gris foncé et d’une chemise blanche impeccable.

L’enfant prend son courage à deux mains pour s’adresser à lui :

 

- Bonjour, Monsieur.  J’espère que vous pourrez m’aider. J’ai là une perle d’une grande valeur et d’une grande beauté . Je voudrais l’offrir à ma maman

pour son anniversaire. Mais il faudrait la transformer en bijou. Vous savez, je l’ai trouvée sous un banc et je me suis dit que vous pourriez me l’arranger en quelque chose de joli. C’est très très important !

 

             Monsieur Yeux Bleus a pris le mouchoir et l’a déplié. En voyant la perle, il a poussé un petit sifflement admiratif. Il a regardé tour à tour la perle et l’enfant, et, s’étant forgé une idée sur cette histoire, il a su immédiatement que ce petit bonhomme était quelqu’un de bien qui ne lui mentait pas.

 

- Tu as eu de la chance de trouver cette perle, sa nacre est intacte sauf au niveau des deux trous , ce qui n’est pas grave car nous pourrons cacher ces petits défauts. Bon, mon garçon, voilà ce que je pourrais te proposer. On peut transformer cette perle en un gracieux pendentif. On passe une jolie chaîne d’or rigide à travers la perle, et je n’ai qu’à fixer deux petites coupelles dorées pour cacher les deux trous à gauche et à droite. Tiens, regarde, ce serait comme sur ce croquis. Qu’en penses-tu ?

 

- Je pense que ce serait vraiment magnifique ! s’exclame Vincent, enthousiasmé. Mais, Monsieur, il y a un gros problème. C’est que j’avais déjà acheté un foulard à Maman et pour cela, j’ai dépensé tout mon argent de poche. Je n’ai plus rien. Et… il faudrait me faire confiance. Je vous promets que je remettrai des euros de côté et puis, je vais chercher des petits travaux à faire. S’il vous plaît !

 

-  Bien, bien, je vois ce que c’est, petit. Mais, tu sais, une chaîne en or, cela vaut cher et puis il y a du travail pour fixer les coupelles coniques. Cela te coûtera beaucoup d’euros.

 

- Oh !...

Le visage de Vincent devient sombre. Comment pourra-t-il réunir tant d’argent ? C’est énorme pour un petit garçon comme lui.

 

-Ecoute, reprend Monsieur Yeux Bleus qui n’est autre que le patron. J’ai une idée. Dis-moi, es-tu un bon élève ? Es-tu bon en orthographe et en calcul ?

 

- Oui, Monsieur, je travaille bien et je suis souvent premier de la classe.

 

- Alors, voici ce que je vais te proposer. J’ai un petit-fils, Robin, qui a neuf ans et il a de grosses difficultés à l’école. Si tu le veux et si ta maman est d’ accord, tu pourrais venir l’aider plusieurs soirs par semaine et pour cela je te paierai. Et cela jusqu’à ce que Robin ait fait des progrès et que tu aies remboursé le travail sur la perle. Qu’en dis-tu ?

 

- C’est magnifique ! Merci ! Mille fois merci, Monsieur. Je suis sûre que Maman dira oui, mais on ne lui proposera qu’après que je lui aie offert son cadeau, n’est-ce pas ?

 

- Entendu, mon grand. Maintenant, tu vas m’écrire sur un papier ton nom, ton prénom, ton adresse et tu vas signer notre accord.

 

Il s’adresse à l’une des vendeuses :

-  Mademoiselle Perline, s’il vous plaît !  Apportez une feuille et un beau stylo noir. Nous allons installer le jeune Vincent à la table de l’arrière-boutique afin qu’il y soit bien à l’aise.

 

Les autres vendeurs, curieux, ne peuvent s’empêcher de passer la tête à travers la porte pour voir ce qu’il va se passer. Heureusement qu’il n’y a aucun acheteur à cette heure !

On sent que c’est un événement important et vraiment très inhabituel qui se déroule dans le cadre d’une bijouterie aussi luxueuse…

 

 

 

- Quel est ton nom ? demande Yeux Bleus.

 

- Vincent Granvant.

 

- Bien , alors écris sous ma dictée :

« Moi, Vincent Granvant, m’engage à donner des leçons particulières à Robin, le petit-fils de Monsieur Palois, directeur de la Bijouterie « Les Mille et une nuits », jusqu’à remboursement total de la chaîne en or et du travail de joaillerie effectué sur la perle blanche numéro ZXV 104 que je lui ai remise en mains propres. ». Bien, tu rajoutes la date de ce jour. Voilà, tu n’as plus qu’à signer, et moi aussi.

 

Ceci étant terminé, Mademoiselle Perline va réaliser une photocopie du document.

 

- Tiens, prends ce double, conclut le patron avec un bon sourire.

 

Vincent, rayonnant de joie, plie le document dans sa poche.

 

 Le bijoutier examine à nouveau la perle :

- Elle est vraiment très belle, le destin t’a gâté en la mettant sur ta route. Mais je crois que tu la méritais vraiment et elle va rendre ta maman heureuse, surtout quand elle saura tout ce que tu as préparé pour lui faire plaisir. Ce doit être une maman merveilleuse !

 

- Oh ! Oui, Monsieur merci, merci mille fois. Quand pourrez-vous ?...

 

- Quelle est la date d’anniversaire de ta mère ?

 

- C’est demain, s’exclame Vincent, désolé. Vous n’aurez pas le temps…

 

- Ne t’inquiète pas, jeune Vincent. J’ai très envie de te donner un coup de main.

Je vais personnellement et immédiatement m’occuper de ta perle.

 

Il va chercher une chaîne en or dans l’une des vitrines.

- Que dis-tu de ce modèle ?

 

- C’est beau ! s’exclame Vincent, ravi.

 

- Dis-moi, tu ne vas pas à l’école demain, Samedi ?

 

- Non, Monsieur.

 

- Eh bien ! Je me rendrai chez toi ce soir, à exactement 20 heures pour glisser ton pendentif dans la boîte aux lettres. Regarde cet écrin plat, penses-tu qu’il passera par la fente où l’on glisse le courrier ?

 

- Oui, cela ira sans problème.

 

- Bien, alors on fera comme cela, je mettrai l’écrin de velours noir dans une enveloppe de papier kraft qui le protègera. Affaire conclue. Ton cadeau sera prêt, il te suffira de trouver un petit prétexte pour aller chercher ton enveloppe.

 

Vincent, ravi, ne peut s’empêcher de se jeter dans les bras de Monsieur Palois dont les yeux bleus sont remplis d’éclairs joyeux et qui lui rend un gros baiser.

          Tous les vendeurs du magasin demeurent muets, stupéfaits de voir leur patron

d’ordinaire si silencieux et sérieux, devenir aussi bavard et aussi gai. Tout le monde applaudit dans la belle boutique des « Mille et une nuits » qui resplendit de mille feux.

           Ca y est ! Il a réussi ! Fou de bonheur, Vincent sort de la boutique, il court, court vite mais fait tout de même bien attention. Il faut qu’il soit de retour chez lui avant sa maman !

            Ouf ! Il est arrivé à temps, dans cinq à sept minutes, elle sera là.

 

          Pendant ce temps-là, la perle qui n’en revient pas de ce conte incroyable, se laisse manipuler par le bijoutier –joaillier. Avec une grande délicatesse, il lisse ses parois nacrées à l’aide d’un chiffon humide, puis il ajuste avec soin, à l’aide de ses instrument deux jolies coupelles d’or fin qui vont fermer chaque côté des trous une fois qu’il l’a enfilée sur la chaîne. Et il choisit une chaîne un peu plus grande et plus belle que celle qu’il avait montrée au garçon.

           Voilà, c’est terminé.

Satisfait de son œuvre, Yeux Bleus examine le pendentif qui est vraiment superbe.

Notre belle perle luit d’un éclat sans pareil , elle reprend vie et palpite d’aise .

Maintenant, elle repose sur le velours noir protecteur de l’écrin.

On dirait un petit ange couché dans un berceau de ciel outremer.

Elle est heureuse et paisible car elle sait que son destin est un destin d’amour,

un beau lien entre un gentil garçonnet et sa tendre et courageuse maman.

 

           Devinez la fin ! Ce n’est pas difficile !

Monsieur Yeux Bleus a tenu sa promesse et déposé l’écrin. Vincent a réussi à le prendre sans éveiller les soupçons de sa mère. Et le lendemain, au petit déjeuner, il a offert son foulard et puis…  le magnifique coffret du bijoutier.

Ce fut un moment magique. Maman a beaucoup pleuré, mais pleuré de joie, bien-sûr, quand Vincent lui a tout raconté. Elle a été étonnée de tout ce que Vincent avait dit et fait. Vincent a attaché la chaîne en or à son cou et la perle diffuse son plus bel éclat sur la peau blanche et douce de sa Maman.

 

          Vincent a fait de gros bisous à Monsieur Palois pour le remercier de la chaîne encore plus belle. Il a commencé à aider le jeune Robin à mieux comprendre l’orthographe et le calcul. Ils sont devenus de très bons amis. Et le gentil grand-père bijoutier est aussi devenu ami avec la maman de Vincent. Tous les deux sont souvent invités chez lui, dans sa nombreuse et grande famille et ils ne se sentent plus du tout seuls.

 

            Ainsi s’achève l’histoire de la perle qui a quitté le superbe et luxueux collier d’une très belle dame pour venir orner avec grâce et amour le joli cou d’une  adorable maman !

 

 

 

 

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