17 janvier 2016
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On a tant parlé d’eux…
On a tant parlé d’eux que je n’ose plus guère
Essayer d’expliquer leurs étonnants mystères…
Ils ont depuis des âges presque immémoriaux
Fasciné notre esprit et comblé notre cœur.
De nos jours, il arrive - et c’est un grand malheur-
Que l’on puisse oublier leur précieuse existence
Comme s’il suffisait de jouer sur des écrans
Pour que meure à jamais leur sagesse d’antan !
Les livres près de nous sont un frère, un ami,
Toujours présents par les jours de mélancolie,
Ils offrent un savoir ou font s’enfuir l’ennui,
L’âme y puise un plaisir qu’on ne saurait décrire,
Capable d’atténuer les épreuves subies.
Ils parlent du réel ou de l’imaginaire
D’énigmes, d’aventure ou de psychologie,
Si vaste est leur empire aux mille et un royaumes
Qu’on ne pourra jamais en clore les frontières !
Rien que toucher des doigts leurs feuillets de papier
Nous donne l’avant-goût d’une sensuelle joie
Car ils crissent, frémissent et semblent respirer
Sous le souffle léger de la main qui les tient
Et qui tourne la page avec un geste doux.
Imprimés noir sur blanc, ornementés parfois
De dessins chamarrés ou de gravures fines,
Ils captivent encore un peu plus le regard…
Aujourd’hui, on le sait, la plupart d’entre nous
Ne peuvent se passer de leurs précieux portables,
Alors, n’oublions pas, dans cette démesure,
De laisser une place aux livres de papier
Qu’il fait si bon ouvrir, respirer et toucher
Pour en sentir la pâte humaine et végétale,
Cette magie si douce issue des temps passés !